
Dans le cadre du musée en perpétuelle évolution, un espace distinct a été aménagé pour les supercars. Cette année, il est occupé par la « Ferrari Premium Selection ». Ce qui relie toutes ces supercars, c’est qu’elles n’ont pu être achetées que par des clients préalablement sélectionnés, avec l’accord de l’usine. Cette sélection premium constitue ainsi une collection extrêmement rare parmi les youngtimers Ferrari.

Ferrari F50
Difficile d’imaginer que la F50, le cadeau de Ferrari pour son 50e anniversaire, a déjà 30 ans. Succédant à la F40, la F50 n’a jamais atteint – peut-être injustement – le même statut culte que son prédécesseur. Pourtant, avec seulement 349 exemplaires produits, elle est environ quatre fois plus rare que la F40. De plus, elle est équipée d’un V12, contrairement au V8 turbocompressé de la F40, une caractéristique qui mérite d’être saluée, ne serait-ce que pour la sonorité. Son moteur trouve son origine dans la monoplace Ferrari 641 de Formule 1 de 1990 et a également été utilisé pour le retour de Ferrari en endurance avec la 333 SP. Développant 520 ch, son V12 de 4 698 cm³ ne se contentait pas de faire vibrer les tympans. Grâce à son châssis en fibre de carbone et sa suspension arrière directement montée sur le moteur, la F50 était également presque 3 secondes plus rapide que la F40 sur le circuit de Fiorano. La F50 était d’une rapidité fulgurante, justifiant ainsi son immense aileron arrière… et un toit ! En effet, la F50 est une Barchetta ou cabriolet livrée de série avec un hardtop.

Ferrari Enzo
Après les F40 et F50, il a fallu patienter avant de découvrir la prochaine supercar de Ferrari. Ce fut l’Enzo, baptisée en hommage au légendaire fondateur de la marque. À la grande satisfaction des passionnés, Ferrari a une fois de plus opté pour un V12 en position centrale arrière. Avec une cylindrée de six litres, l’Enzo développait 659 ch. Sa structure entièrement en fibre de carbone, combinée à cette puissance colossale, lui permettait de boucler un tour de Fiorano avec plus de quatre secondes d’avance sur son aînée, la F50. L'Enzo se distinguait aussi par sa boîte robotisée à six rapports commandée au volant et par son appui aérodynamique généré non pas par un immense aileron, mais par un venturi sous la voiture. Produite à seulement 498 exemplaires, elle n’était proposée qu’à des clients triés sur le volet. Parmi les heureux élus figuraient Nick Mason, batteur de Pink Floyd, Eric Clapton et Jay Kay de Jamiroquai, qui fit d’ailleurs construire son Enzo en noir, à l’image de sa chanson « Black Devil Car ».

Ferrari 599 GTO
Existe-t-il trois lettres plus évocatrices dans le monde des voitures de sport que « GTO » ? Ferrari les a introduites en 1962 avec la 250 GTO, homologuée pour la compétition. En 1984, elles ont fait leur retour sur la 288 GTO, conçue pour la catégorie Group B avant même d’avoir pu courir. Puis, en 2010, Ferrari a lancé la 599 GTO, dérivée de la 599XX, elle-même issue de la 599 GTB Fiorano. Avec son V12 de six litres développant 670 ch sous le capot avant, la 599 GTO se rapproche le plus de l’esprit de la GTO originelle. Le fait qu’elle n’ait jamais été homologuée pour la course n’est qu’un détail. C’est l’une des supercars les plus spectaculaires jamais produites, et l’une des plus rares à croiser sur la route.

Ferrari 550 Maranello Barchetta
Avec la 550 Maranello, Ferrari est revenu à ses racines en proposant une GT à moteur V12 avant. Son V12 de 5,5 litres et 492 ch n’a pas seulement été salué pour ses performances, mais aussi pour son comportement routier. Ferrari a prouvé qu’un moteur avant n’avait rien à envier à un moteur central en termes d’équilibre. Son design rappelait plusieurs modèles emblématiques, notamment les 275 GTB/4 et 365 GTB/4 Daytona. En 2000, pour célébrer les 70 ans de Pininfarina, Ferrari a dévoilé une version Barchetta de la 550 Maranello. Seuls 448 clients triés sur le volet ont eu l’opportunité de s’offrir cette Barchetta, ce qui en fait l’un des youngtimers Ferrari les plus rares. Fidèle à l’esprit des véritables Barchettas, elle ne dispose que d’un couvre-tonneau en toile, destiné uniquement à protéger l’habitacle à l’arrêt. L’objectif est de rouler à ciel ouvert en permanence… même à sa vitesse maximale annoncée de 300 km/h.

Ferrari F430 Scuderia Spider 16M
Remplaçante de la 360 Modena, la F430, dessinée par Frank Stephenson, a bien évidemment été déclinée en version Spider. En 2008, Ferrari a présenté une variante exclusive : la Scuderia Spider 16M, en hommage au 16e titre mondial des constructeurs en Formule 1. La singularité de ce modèle réside dans le « M » de Manettino, cette molette sur le volant inspirée de la F1, permettant au conducteur de sélectionner cinq réglages différents influant sur la réponse moteur et la suspension. Le Manettino est rapidement devenu une référence dans le monde des supercars. Produite à seulement 499 exemplaires, la F430 Scuderia Spider 16M a, une fois de plus, été exclusivement réservée aux clients sélectionnés par Ferrari.