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L'année dernière, l'exposition des motos Gillet avait enchanté les visiteurs et surpris par son succès alors, qu’en Belgique, il existe bien d’autres belles marques de motos.  L'une d’elles est précisément Saroléa.

Au-travers de près de 75 motos, c’est toute l’histoire de la marque qui est racontée.  Cerise sur le gâteau, un rassemblement international se déroulera le dimanche 11 septembre sur l'Esplanade du Cinquantenaire devant le musée, couplé d’un concours et d’une démonstration des nouveaux moteurs électriques trial.  Enfin, last but not least, un nouveau livre sera également publié dans le cadre de cette exposition.

Les motos seront installées au rez-de-chaussée du musée.

Un peu d'histoire...

Avec Saroléa installée à Herstal (Liège), nous nous trouvons en présence d’une marque qui a acquis, dans le monde entier, une solide réputation par la qualité de sa construction, la supériorité de sa technique et sa probité légendaire en matière commerciale.

A l’origine un petit atelier d’armuriers créé par Joseph Saroléa en 1850, qui commence la fabrication des bicyclettes Sarolea en 1892 sous le nom de Royale Saroléa. En 1901, les premières motocyclettes voient le jour au départ de simples bicyclettes équipées d’un petit moteur monocylindre 4 temps fixé à l’avant du cadre. 

La vente effective de motos débute en 1902 quand la maison lance son modèle de 1¾ HP de 240cc. Cette fois un cadre typique épouse la forme du carter moteur placé de façon “actuelle”.

En quelques années, les progrès techniques sont fulgurants, la firme d’Herstal s’est placée au tout premier rang grâce à la qualité de ses produits.

Le bilan des années 1920 s’avère très positif. La réputation de Saroléa couvre désormais le monde entier avec de plus en plus de revendeurs en Europe et en-dehors : les bénéfices sont importants, avec des ventes, en 1928, de 1200 motos de 500cc ‘latérales’ et de 1050 motos de 500cc ‘culbuteurs’.

Tous les stades de la production sont regroupés au sein de l’usine, ce qui est un atout majeur pour Saroléa. 

C’est dans des conditions optimales que les modèles de 1930 sont lancés.  Mais la crise commerciale sévère met fin à beaucoup d'ambitions. Les années ‘30 s’avèrent difficiles. Saroléa met en avant ses modèles utilitaires et lance, pour la première fois, la fabrication de moteurs 2 temps (150 et 175cc) en vue d’élargir son éventail de clients potentiels. Suite aux nombreux succès sportifs, Saroléa s’engage dans la construction de machines exclusivement destinées aux courses de vitesse pure et de compétitions internationales. 

Ce n’est que vers la fin des années ‘30 que Saroléa mettra fin aux recherches d’amélioration en course afin de subvenir aux besoins urgents de l’armée belge.

Dès janvier 1946, la construction reprend à Herstal.

On commence par ressortir les modèles d’avant-guerre.  Ils sont très rapidement améliorés, en 1948, par le montage d’une fourche télescopique et d’une suspension arrière.

Les tentatives de reprendre les courses de motocross d’avant-guerre sont officialisées.  En 1949, l’usine sort bien à propos un modèle ‘cross’ utilisant le moteur de la machine de compétition des années 1935, monté verticalement sur un cadre raccourci, fourche télescopique, suspension coulissante, carter et cylindre en magnésium, culasse en aluminium. 

Toutefois, les chiffres de production stagnent, les nouveaux modèles (125cc deux temps ‘Oiseau Bleu’, 500cc 4 temps 2 cylindres ‘Atlantic’) ne répondent pas aux espoirs qu’on y avait placés. Les commandes de l’armée en 350cc et 400cc latérales ne sauveront pas la situation.

La mode n’est plus guère à la pratique de la moto. L’usine arrête toute activité sportive en 1954. La vente de petites 50cc, du scooter ‘Rumi’ 125cc, la suspension oscillante sur les 200cc deux temps et la 600cc ‘Atlantic’ n'empêchent pas la vente des locaux de la rue Saint Lambert en 1962, alors que Saroléa venait d’être repris par la société Gillet.