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Special Stage 3: Audi Quattro

La légende raconte que quelques ingénieurs d'Audi, après avoir roulé dans la neige avec une VW Iltis, eurent l'idée d'adapter la transmission intégrale aux voitures de tourisme. Ils effectuèrent des essais prometteurs avec une Audi 80 modifiée. De là,  naquit un coupé révolutionnaire équipé d’un moteur turbo 2.0L de 200 chevaux, un concept auquel aucun concurrent ne s’attendait. Lorsqu’Audi demanda discrètement l’autorisation d’utiliser la transmission intégrale, les autres constructeurs présents acceptèrent, sans réaliser l'impact de cette décision. C’est ainsi qu'en 1980, l’Audi Quattro (italien pour "quatre") fit sa première apparition publique en tant que "voiture zéro" au Rallye de l’Algarve, au Portugal, ouvrant le parcours sans être encore homologuée. Avec Hannu Mikkola au volant, la Quattro aurait gagné avec une demi-heure d’avance si ses temps avaient compté. Lorsqu’elle fut finalement homologuée en 1981, Audi était prête à révolutionner la discipline.

Cependant, en Suède, Stig Blomqvist signa la première victoire d'Audi avec la Quattro, suivie d'un triomphe historique de Michèle Mouton au Portugal, devenant la première femme à remporter une manche WRC. Elle s'imposa ensuite en Acropole et au Brésil, tandis que Mikkola gagnait en Finlande et Blomqvist à Sanremo. Grâce à ces performances, Audi remporta le titre constructeur.Chez les pilotes, la lutte fut intense. Walter Röhrl, refusant selon ses propres mots de "perdre contre une fille", extirpa tout le potentiel de son Opel Ascona et enchaîna six podiums. Le titre se joua lors du Rallye de Côte d'Ivoire. Mouton était la seule qui pouvait encore battre Röhrl, mais le décès de son père juste avant l’épreuve la déstabilisa. Sa Quattro abandonna, laissant Röhrl décrocher le titre.

Audi vs. Lancia

En 1983, Audi voulait prendre sa revanche et décrocha la couronne des pilotes avec Hannu Mikkola. Mais Lancia, sous la direction du rusé Cesare Fiorio, décrocha la couronne des constructeurs grâce à un coup de génie stratégique.Audi engageait toujours la Quattro en Groupe 4, tandis que Lancia exploitait un nouveau règlement, le Groupe B, nécessitant une production beaucoup plus limitée. Ils développèrent la Lancia 037, une voiture légère, agile et dotée d’un moteur central compressé, successeur spirituel de la Stratos. Le WRC s’ouvrait comme d’habitude à Monte-Carlo, un terrain glissant théoriquement favorable à Audi. Mais Fiorio trouva une parade : il fit acheter et répandre du sel sur toutes les routes enneigées. Résultat : Walter Röhrl, désormais chez Lancia, s’imposa devant son coéquipier Markku Alén, tandis que Blomqvist, avec sa Quattro, ne termina que troisième. Lancia poussa même l’audace jusqu’à effectuer des arrêts au stand en pleine spéciale !

Mikkola remporta ensuite la Suède et le Portugal, et Audi semblait intouchable. Mais Röhrl surprit tout le monde en s'imposant en Acropole, où toutes les Audi connurent des ennuis, puis en Nouvelle-Zélande, où Audi ne participa même pas. Mikkola répliqua avec des victoires en Argentine et en Finlande, mais le titre se joua à Sanremo, où Röhrl réalisa une course légendaire, offrant un triplé à Lancia devant une foule italienne en délire.

Le Double

En 1984, Audi ne voulait plus laisser passer sa chance. Ils recrutèrent Walter Röhrl, qui les remercia en remportant Monte-Carlo. Audi rafla sept victoires, ce qui permit à la marque de décrocher le titre constructeur et Stig Blomqvist celui des pilotes.Mais en fin de saison, une nouvelle menace fit son apparition : la Peugeot 205 T16. Grâce à un châssis compact et une transmission intégrale ultra-performante, elle allait bouleverser le championnat et redéfinir le Groupe B…

Groupe B

Lorsque Peugeot introduisit la Peugeot 205 T16 à la mi-1983, une véritable course à l’armement débuta. Peugeot n’avait qu’un seul objectif : construire la voiture de rallye la plus extrême qui puisse encore respecter le règlement – un règlement qui permettait presque tout ce que les ingénieurs pouvaient imaginer.Sous la direction de l'ancien copilote Jean Todt, qui mènera plus tard Ferrari à des succès en Formule 1, Peugeot développa la 205 Turbo 16. À part ses phares et sa calandre, elle n'avait plus rien en commun avec la 205 de série. Peugeot exploita au maximum le règlement du Groupe B et créa une bombe à moteur central et transmission intégrale, équipée (de manière légèrement illégale) d’un effet de sol inspiré de la F1.

S4

Audi répliqua avec les radicales Audi Quattro Sport S1 et S2, tandis que Rover Metro dévoila la Metro 6R4. Citroën travailla sur une version Groupe B de la BX, mais celle-ci ne vit jamais la compétition. Lancia remplaça la 037 par ce qui est peut-être la voiture de rallye la plus extrême de l’histoire : la Lancia Delta S4. Cette machine était non seulement dotée d'un moteur central, mais elle combinait un turbo et un compresseur, offrant ainsi une puissance brutale et instantanée. Les performances étaient hallucinantes : 600 ch pour une voiture pesant à peine 1000 kg. Selon certaines sources, la Delta S4 aurait été plus rapide sur le circuit d’Estoril que les F1 de l’époque. Son accélération de 0 à 100 km/h en un peu plus de 3 secondes... sur terre relevait de la folie pure.Henri Toivonen débuta avec la Delta S4 en remportant le RAC Rally, laissant entrevoir un adversaire enfin à la hauteur de la domination de Peugeot. Peugeot, de son côté, avait remporté les titres constructeurs en 1985, avec le Finlandais fumeur invétéré Timo Salonen couronné champion du monde des pilotes.

Drame

Ford entra lui aussi dans l’arène du Groupe B avec la RS200, mais cette voiture allait marquer le début de la fin de la catégorie. Lors du Rallye du Portugal 1986, le pilote local, Joaquim Santos perdit le contrôle de sa Ford RS200 en tentant d’éviter un spectateur. La voiture sortit de la route et percuta la foule, causant la mort de trois personnes et blessant 32 autres.Les pilotes vedettes refusèrent de continuer la course, mais Jean-Marie Balestre, président de la FIA, refusa d’annuler l’épreuve, déclenchant la colère du monde du rallye. Deux mois plus tard, Henri Toivonen menait le Tour de Corse. Fils du vainqueur de rallye Pauli Toivonen, il était le seul pilote capable de dompter la monstrueuse Lancia Delta S4. Même Markku Alén n’y parvenait pas.Malade et épuisé, Toivonen perdit le contrôle de sa voiture. Les réservoirs de carburant, placés sous les sièges du pilote et du copilote Sergio Cresto, explosèrent immédiatement…Le monde du rallye pleura une seconde fois en deux mois et prit conscience de la situation. Les règlements du Groupe B furent supprimés, mettant ainsi fin, de manière tragique, à l’ère des voitures de rallye les plus extrêmes en 1986. Juha Kankkunen et Peugeot remportèrent des titres que plus personne ne voulait gagner. 

Super Special Stage: Dames du WRC

C'est la Belge Gilberte Thirion qui a réussi à remporter le premier rallye international en tant que femme en Corse en 1956. Dans aucune branche du sport automobile, autant de femmes ne joueront un rôle de premier plan. Au cours de la première saison du WRC en 1973, 21 femmes ont pris le départ d'un ou de plusieurs rallyes. La reine du WRC est la Française Michèle Mouton. Pilote d'usine chez Audi, elle remporte le San Remo 1981, le premier rallye WRC gagné par une femme. En 1982, elle remporte trois rallyes WRC avec sa copilote attitrée Fabrizia Pon et termine malheureusement deuxième du championnat du monde derrière Walter Röhrl à cause de la malchance et d'abandons dans d'autres rallyes. En 1985, elle remporte le célèbre rallye Pikes Peak avec Audi aux États-Unis. Première présidente de la Commission Femmes et Sport Automobile de la FIA en 2010 et manager de la FIA pour le WRC en 2011.Traduit avec DeepL.com (version gratuite)